Madame la Ministre,
Vous participez à un Gouvernement qui a engagé une importante réforme du rail et vous voulez aller vite.
Les objectifs affichés pour cette réforme ferroviaire sont ambitieux. Il s'agit de repenser l'organisation actuelle de la SNCF, d'améliorer son efficacité industrielle, de réduire ses coûts et de préparer l’entreprise publique à l'ouverture à la concurrence. Ce nouveau pacte ferroviaire est issu, sur de nombreux points, des recommandations contenues dans le rapport que Monsieur Spinetta a remis au gouvernement.
Elu du Puy-de-Dôme, je ne peux qu’exprimer mon inquiétude sur une des conclusions du rapport de M. Spinetta concernant le déficit des lignes moins fréquentées. La tendance est claire : les lignes à grande vitesse vont continuer à être privilégiées au détriment des lignes qui constituent des éléments essentiels de l'aménagement du territoire.
Aujourd'hui l'Auvergne est toujours la seule région de France qui n’est pas reliée à Paris par un train à grande vitesse. Longtemps, il a été promis la création d'une ligne à grande vitesse qui relierait Clermont-Ferrand à Paris en passant par Orléans et à destination de Lyon.
Dans cette attente, les travaux nécessaires pour l’amélioration de la ligne Intercités ont été différés. Les tronçons de ligne à plus de 200 km/h prévus dans les contrats de plan successifs n'ont pas été réalisés. Si bien qu'il faut encore plus de 3 heures aujourd'hui pour parcourir les 400 km de Clermont à Paris.
On sait maintenant que le projet de ligne à grande vitesse est abandonné, au moins jusqu'en 2030. Comme l'a fait récemment le maire de Clermont-Ferrand président de la métropole, Madame la ministre, je vous demande de veiller à ce que l'Auvergne ne reste pas un territoire enclavé.